2.9.07

Le jeune étudiant et les bobineuses de Dumarez


Épisode n°1 : La boulangère et l'étudiant


Clin d'œil historique :

L'histoire se déroule de juin à septembre 1967. Le Général de Gaulle est au pouvoir. L'homme va déjà dans l'espace, mais il n'est pas encore allé sur la lune. C'est le plein emploi, c'est à dire qu'il n'y a aucun problème pour trouver un travail, un job d'été ou un stage, quelque soit le niveau de formation. C'est le cas inverse qui est monnaie courante, les patrons ne trouvent pas d'employés. La majorité est à 21 ans. Les lycées ne sont pas encore mixtes et de nombreuses études sont interdites aux femmes qui viennent tout juste d'obtenir l'autorisation d'avoir un compte en banque. La discipline est de rigueur partout, du lycée à l'entreprise. Dans la plus part des cas, les hommes travaillent en complet veston et les femmes en jupe ou en robe (le pantalon leur est encore interdit).

A cette date les méthodes « contraceptives » les plus courantes en France sont la méthode OGINO et la méthode des températures (aux Etats-Unis plus de cinq millions d'américaines sont déjà à la pilule). Pour les jeunes filles, un enfant peut être la conséquence malheureuse d'une aventure. L'abandon est autorisé par la loi, mais pas l'I.V.G. La publicité pour la contraception est interdite. C'est la raison pour laquelle de nombreuses jeunes femmes souhaitent avoir leur première aventure amoureuse avec celui qui deviendra leur mari, au cas où.... Le problème « des aventures » se pose beaucoup moins avec les femmes au delà de la trentaine (mariées ou non), et disparaît totalement après la quarantaine. Les méthodes contraceptives (dont la fameuse pilule et le stérilet) ne seront libéralisées qu'en décembre 1967 et l'I.V.G. une petite dizaine d'années plus tard.

Les mœurs des jeunes, très libres dans les pays nordiques, anglo-saxons et d'Europe de l'est, ne seront bouleversées en France qu'un an plus tard, après les événements de mai-juin 1968.


Les principaux personnages :

La liste complète commentée des personnages figure en fin de texte. Elle peut être consultée en cas de besoin.

Pour faciliter la lecture, le nom et le prénom d'une personne commencent par la même lettre que le nom de leur métier. Par exemple :

- Édouard Ecorcier : Étudiant
- Patricia Parson : Personnel (chef du)
- Tatiana Turkof : Technicienne...


••• L'arrivée à l'usine •••

Aujourd'hui, samedi 24 juin 1967, Edouard Ecorcier, étudiant de deuxième année à la faculté des sciences de Montpellier, vient de décrocher tous ses examens. Bien qu'ayant un peu plus de vingt ans, il n'a pas de voiture, ses économies ne lui permettent pas encore d'en acheter une.

Il est en route pour Aubenas en Ardèche en compagnie de sa mère qui lui a laissé le volant. Il doit faire un stage de cinq semaines dans l'entreprise Dumarez spécialisée dans le petit bobinage électrique de précision. Après l'avoir déposé et en avoir salué le patron, sa mère reprendra la voiture pour être de retour sur Montpellier avant la fin de l'après-midi.

Le trajet se passe sans histoire et beaucoup plus rapidement que prévu. L'usine, située sur la route qui relie Aubenas à Vals les Bains, est des plus faciles à trouver. Une fois la voiture garée dans la cour, Edouard et sa mère se rendent chez le gardien qui les conduit immédiatement dans le bureau de Monsieur Dimitri Dumarez, Directeur général de l'entreprise qui porte son nom. Son adjoint et ami Didier Dufour, Directeur technique, est à ses côtés. Ils sont tous les deux d'anciens compagnons de Résistance des parents d'Edouard.

L'accueil est des plus chaleureux. De nombreuses « santés » au whisky permettent de refaire en une heure toute l'histoire de la Résistance. Puis arrive le moment des adieux avec la mère d'Edouard. Dimitri lui annonce que son fils est dans de bonnes mains et que tout a été organisé pour lui : le stage, les repas, le logement et même des soirées. Avec son associé, ils vont faire d'Edouard un homme, un vrai et il recevra un salaire digne de ce nom.

Monsieur Dimitri Dumarez est en pleine forme, c'est un homme qui a le verbe haut. Il est accrédité, tout comme son associé Didier, d'une solide réputation de dur à l'effort, de baroudeur et de coureur de jupons. Il va présenter lui-même son entreprise à Edouard.

- Vois-tu, mon jeune ami, mon entreprise comporte 56 personnes, 4 hommes et cinquante-deux femmes. Dans le secteur du bobinage, on ne trouve plus d'hommes depuis la guerre de 14-18. Mais tu verras, on s'y fait assez vite. L'important avec les femmes, c'est de garder ses distances dans le travail.
- Et qui sont les quatre hommes, demande Edouard ?
- Tu en connais déjà trois : mon associé, le gardien et moi-même. Le dernier c'est notre chef des approvisionnements et de l'entretien, tout le monde l'appelle monsieur Antoine. Il est à un an de la retraite et je te le présenterai lundi.

Dimitri s'aperçoit que son verre est vide et décide de s'en servir un petit dernier avant de poursuivre :

- Les femmes qui travaillent ici sont là depuis longtemps, souvent plus de vingt ans. Elles dépassent très souvent la quarantaine à l'exception notoire de mes deux jeunes apprenties qui ont tout juste 16 ans et de notre technicienne en électricité industrielle qui a sensiblement le même âge que toi. A propos des jeunes apprenties, elles sont sous ma responsabilité directe et je te demanderai de te tenir à carreau avec elles. Je ne veux aucune histoire, n'oublie pas qu'elles sont mineures.
- Tout comme moi, car je n'ai pas encore 21 ans ; mais ne vous inquiétez pas, Monsieur Dumarez, vous pouvez me faire confiance.
- Avec les autres, en dehors des heures de travail, ce n'est plus mon problème. Tu vois ce que je veux dire ?
- Complètement, Monsieur Dumarez.

La première personne que présente Dimitri Dumarez à Edouard est Mademoiselle Patricia Parson : Chef du personnel et responsable administrative. Elle travaille dans un grand bureau vitré qui surplombe tout l'atelier de bobinage, ce qui lui permet d'avoir un œil sur tout. Habillée d'un tailleur gris fer plutôt austère, ses cheveux châtains clairs sont tirés et coiffés en chignon. De petites lunettes dissimulent partiellement ses yeux verts et lui donnent un regard à glacer le sang. Pour Edouard, cette « personne » possède l'élégance d'une porte de prison et la féminité d'une surveillante de pensionnat anglais des années 1900. Dimitri s'aperçoit du trouble d'Edouard. Il attend d'être sorti du bureau pour lui déclarer :

- Cette femme est loin d'être aussi méchante qu'elle ne s'en donne l'air. Elle doit tout surveiller pour qu'il n'y ait pas de problème. Pour la bonne marche du service, il faudra que tu passes une dizaine de minutes avec elle tous les jours pour la tenir au courant de ton stage et lui demander ce dont tu as besoin, en particulier si tu as besoin de personnel pour t'aider.

Après un rapide coup d'œil sur l'ensemble de l'établissement et quelques propos d'hommes à hommes sur les femmes, Dimitri se dirige vers son petit bureau d'études pour lui présenter la technicienne qui patronnera une partie de son stage :

- Edouard je te présente Tatiana Turkof, notre jeune technicienne en électricité. Elle te mettra au courant dès lundi matin de tout ce que tu dois faire. Elle ne restera que trois semaines avec toi, car elle va nous quitter pour reprendre ses études. Un détail original, Tatiana est une grande marcheuse, elle vient tous les jours à l'usine à pied, quel que soit le temps.
- Quelle coïncidence, moi aussi j'adore la marche, dit Edouard, et je comptais aussi venir à l'usine à pied si mon logement n'est pas trop éloigné.
- Trois kilomètres tout au plus, annonce Dimitri d'une voix haute en couleur.

Tatiana est une jeune femme blonde aux yeux bleus très pâles. Elle n'est absolument pas maquillée. Son visage respire la santé et surtout la franchise. Elle se tourne vers Edouard et lui déclare avec un plaisir non dissimulé :

- Si vous avez une journée complète de libre et si cinq ou six heures de marche ne vous font pas peur, je pourrai vous faire visiter à pied des coins originaux et très sympathiques.
- Très volontiers. Je peux marcher quarante kilomètres sans problème quand j'ai de bonnes chaussures.

Edouard est beaucoup plus rassuré par la tournure que prennent les évènements. La technicienne a l'air franchement sympathique, et puis elle a son âge. Il se voyait très mal travailler une journée entière avec cette Patricia Parson dont le nom lui a tout de suite fait penser à « prison » ou à « poison ». Les aiguilles du temps tournant plus vite qu'il n'y paraît, Dimitri prend son jeune protégé par l'épaule et lui dit :

- Il est temps d'aller chez ta logeuse, elle habite en plein centre ville à cinq minutes en voiture d'ici. Elle nous attend vers une heure et demie.
- Je vous accompagne.

Edouard monte avec ses bagages dans la voiture de Dimitri et les voilà partis. La conduite de Dimitri est un peu chaotique, le dernier verre de whisky commence à faire son effet. Heureusement le trajet est très court.

••• Le logement chez la boulangère •••

Arrivé devant une boulangerie, Dimitri gare sa voiture et déclare :

- Nous sommes arrivés. Tu vas loger chez cette boulangère au nom prédestiné : Béatrice Bompin. C'est une de mes amies, une femme charmante. Elle a perdu son mari il y a une dizaine d'années. Avec elle, tu seras bichonné comme son propre fils et en plus tu n'auras pas de problèmes de croissants au petit déjeuner.

Dimitri frappe trois coups fermes sur la porte vitrée de la boulangerie. Une belle femme en grande blouse blanche, très souriante, leur ouvre la porte. Elle respire la féminité et la fraîcheur de vivre. Ses deux grosses tâches roses sur les joues, ses formes un peu rondes mais harmonieuses et son sourire très naturel lui donnent une allure très sensuelle :

- Entrez, entrez, je vous attendais. Dimitri, monte au premier étage avec ton hôte, je vous rejoins dans un instant.

Arrivé à l'étage, Dimitri s'affale dans un fauteuil et conseille à Edouard de s'asseoir. Sa tête commence à tourner. Un grand bol d'air lui ferait le plus grand bien. Quelques instants plus tard, la boulangère monte et s'adresse à Dimitri :

- Voilà je suis à vous, fais donc les présentations.

Dimitri présente à grands traits Edouard à Béatrice, la belle boulangère, puis sa tête commençant à trop tourner déclare :

- Béatrice, j'ai un peu trop abusé avec les apéritifs. Je vais prendre un peu l'air, cela me fera le plus grand bien. Je te laisse le soin de te présenter à mon jeune ami, de l'installer et de prendre bien soin de lui.
- Et bien bonne bolée d'air frais.
- A lundi à votre usine Monsieur Dumarez, rajoute Edouard.

Béatrice raccompagne Dimitri au rez-de-chaussée, puis remonte de la boulangerie avec un plateau tout plein de bonnes choses. Elle tutoie d'entrée Edouard et lui parle sur un ton très maternel :

- Assieds-toi à table, mon petit Edouard, nous allons manger un petit quelque chose, je pense que tu dois avoir faim.
- Oui, assez, je suis levé depuis cinq heures et demie ce matin.
- Je vais enlever ma blouse de travail et nous pourrons faire plus ample connaissance en mangeant. Veux-tu boire un petit peu de vin bien frais, mon petit Edouard ?
- Avec plaisir, Madame.
- Tu peux m'appeler Béatrice, « Madame » c'est quand même beaucoup trop distant.
- C'est entendu, je vous appellerai Béatrice.

Pendant tout le repas Béatrice parle. C'est la seule à parler. La mort de son mari artisan-boulanger il y a dix ans, son association avec une ancienne confiseuse pour faire une boulangerie-patisserie-confiserie digne de ce nom, la vie à Aubenas, la région, et tout, et tout, et tout...

- Je ne fabrique plus rien moi-même. Le matin, je me lève à 6 heures, deux boulangers et deux pâtissiers des environs me livrent le pain et les gâteaux vers 7 heures, je prépare toute ma boutique et je l'ouvre une demi-heure après. Il ne faut pas que je manque l'heure d'arrivée des enfants à l'école, c'est là que je vends le plus de bonbons et de gâteaux secs.

Edouard écoute cette femme, presque ébloui. Ses yeux sont fixés sur son chemisier dont les deux derniers boutons ne sont pas attachés et laissent entrevoir une poitrine qui semble généreuse. Quand elle se lève, on peut deviner sous sa robe un peu trop serrée la silhouette de sa petite culotte. Ses fesses ont l'air bien rondes et bien appétissantes.

C'est avec une femme qui ressemble à Béatrice, qu'Edouard a découvert l'amour quand il avait quinze ans. Son père lui avait organisé, comme chaque année depuis sa première année de collège, un « stage découverte » d'été. Celui-là se passait chez un commerçant vendant des légumes sur les marchés. Tous les matins, l'homme se levait aux aurores pour faire ses achats aux halles et le soir, très fatigué, il se couchait tout de suite après le dîner. Son épouse beaucoup plus jeune que lui, attendait qu'il soit endormi pour venir rejoindre « son petit Edouard » et parfaire à son initiation. En six semaines, elle lui avait fait découvrir tellement de choses, même les plus coquines. « En amour il n'y a pas de limite pour le plaisir quand les deux sont d'accord » disait-elle. Pendant l'année scolaire qui a suivi, Edouard et son initiatrice avaient pu continuer à se voir discrètement un dimanche après-midi sur deux et passer ainsi de l'initiation au perfectionnement. Edouard sent qu'il pourrait revivre la même chose avec Béatrice. Il apprécie beaucoup cette belle boulangère, la douceur de sa voix, ses rondeurs, sa féminité, sa manière de marcher et peut-être un peu plus.

Le repas terminé Béatrice fait le tour du propriétaire avec Edouard. Le petit immeuble a exactement la taille de la boulangerie au rez-de-chaussée. Au premier un immense séjour, la cuisine et une terrasse qui donne par derrière. Au deuxième et dernier étage la chambre de Béatrice, la chambre de sa fille qu'Edouard va occuper, une petite chambre d'ami et une vaste salle de bains munie d'une baignoire en fonte très profonde. En redescendant dans la salle de séjour Béatrice se tourne vers Edouard et lui dit :

- Ici tu vas faire beaucoup de sport, tu devras monter des dizaines d'étages dans une même journée.
- Ce n'est pas grave, j'ai l'habitude. Je suis resté pensionnaire pendant huit ans dans un établissement où les bâtiments faisaient au moins cinq étages et où tous les ascenseurs étaient interdits aux élèves.
- Pensionnaire pendant huit ans ?
- Oui, chez les Frères des Ecoles Chrétiennes.
- Avec eux cela ne doit pas être drôle tous les jours. Je suppose que même en terminale vous n'aviez pas le droit de rencontrer des jeunes filles.
- Si, mais en rêves seulement.
- Le samedi après-midi je fais ma comptabilité, pendant ce temps, fais ce que tu veux. Si tu as besoin de quoi que ce soit, demande le moi. Si tu as soif, j'ai de l'eau de Vals dans le frigo. Je la trouve excellente : assez gazeuse, mais pas trop salée.
- Je vais tout simplement aller faire un petit tour en ville, j'adore marcher à pied.
- Bonne marche et à tout à l'heure, mon petit Edouard.
- A tout à l'heure, Madame... Oh non ! Béatrice.

Pour Edouard la marche à pied lui permet de régler harmonieusement tous ses problèmes, les uns derrières les autres, à son rythme, comme il l'entend. Il commence par refaire le point sur son futur stage en usine. Le patron est sympa. Le travail doit être intéressant sur le plan technique et parmi les cinquante-deux femmes il y en a beaucoup qui sont loin d'être désagréables. Après tout l'âge n'est pas le point le plus fondamental en plein milieu de l'Ardèche. La gentillesse, l'intelligence, la beauté et le plaisir qu'elles peuvent donner sont aussi des choses appréciables. Qui plus est, cette Tatiana avec qui il doit travailler a sensiblement le même âge que lui et aime la marche à pied, que demander de plus.

Edouard est un doux rêveur. Il ne lui faut pas longtemps pour que son esprit fasse des digressions. Tatiana, ses cheveux blonds, ses yeux bleus, il ne lui manque que deux grandes nattes et quelques centimètres pour être comme la volleyeuse qu'il avait rencontré il y a trois ans dans un camp de jeunesse en Allemagne de l'Est. A première vue, on lui aurait donné le bon Dieu sans confession, mais à première vue seulement. Elle voulait tout le temps faire l'amour avec lui, mais toujours de la même façon, sur le ventre. Avec elle il n'y avait pas beaucoup de préliminaires, il fallait tout de suite passer aux choses sérieuses. Dès qu'elle était pénétrée, elle se caressait le clitoris, et une dizaine de minutes après elle jouissait, souvent bruyamment. Ensuite elle faisait tout pour qu'Edouard la rejoigne le plus rapidement possible, et c'est là qu'elle savait s'y prendre. Tout son corps musclé se mettait en action, même son sexe savait se resserrer pour que les sensations soient plus fortes. Le plaisir de son amant atteint, elle lui laissait un peu de répit, puis il fallait qu'il recommence. C'était le moment préféré d'Edouard. La deuxième fois, toujours en se caressant sur le ventre, elle se faisait sodomiser. Très lentement au début pour ne pas avoir mal, puis de plus en plus rapidement, presque violemment à la fin. Elle appréciait tout spécialement que le membre d'Edouard sorte de ses fesses pour y retourner aussitôt pendant que sa main s'affairait avec de plus en plus de vigueur sur son clitoris. Souvent c'est à cette occasion que leur plaisir arrivait en même temps. Mais tout ceci est de l'histoire ancienne et Tatiana n'est pas la jeune volleyeuse insatiable d'Allemagne de l'Est.

Puis tout d'un coup, Edouard replonge dans la réalité de son stage et pense à la chef du personnel, Patricia Parson : une anti-femme. Comment peut-on dégager une énergie aussi négative ? Et dire qu'il va passer un quart d'heure avec elle tous les jours. C'est à ses yeux le seul point noir de cette matinée.

Enfin il en revient à Béatrice. Elle lui plaît énormément. Il faut qu'il trouve rapidement un moyen de la séduire, sans prendre trop de risques et sans conséquences en cas d'échec : il va loger chez elle cinq semaines. Tout d'un coup, c'est l'inspiration, un léger sourire monte sur ses lèvres, un petit frisson de joie parcourt son corps, il vient de trouver une solution tellement simple et sans effets secondaires. Il va tout bonnement lui offrir un bouquet de fleurs et, quand elle demandera des explications, il lui répondra en toute simplicité qu'il avait envie de faire plaisir à une jolie femme, sans plus. Elle ne pourra pas rester indifférente et la balle sera dans le camp de la belle boulangère.

Edouard cherche un fleuriste et achète des fleurs en pot. C'est un cadeau moins violent que des fleurs coupées et cela lui laissera une plus grande possibilité de manœuvre. Pour un premier soir, c'est un pas suffisant. Sa promenade se termine et il se retrouve à son point de départ. En entrant dans la boulangerie, Edouard aperçoit l'associée de Béatrice et la salue :

- Bonjour Madame, je suis l'étudiant stagiaire qui habite depuis cet après midi au-dessus de vous.
- Ah ! C'est vous qui êtes l'hôte de mon amie Béatrice Bompin ?
- Tout à fait. Et vous vous êtes la spécialiste de la confiserie ?
- On ne peut rien vous cacher, jeune homme. Y en a-t-il une qui vous ferait plaisir ?
- Les bonbons à la menthe forte, c'est mon petit péché.
- Ce sont aussi ceux que préfèrent Béa.
- Béa ?
- Oui, Béa est le surnom de Béatrice. Tous ses amis l'appellent comme ça. Mais ne dites pas que c'est moi qui vous l'ai appris, elle serait capable de me gronder.
- Je serai muet comme une tombe, cela restera notre petit secret.

La femme se penche, embrasse très affectueusement Edouard sur les deux joues et, tout comme l'avait fait Béatrice, se met à le tutoyer :

- Ne mange pas tous les bonbons, laisses-en un ou deux à Béa, cela lui fera plaisir, c'est une grande gourmande.
- Je vous le promets, Madame, à plus tard.
- Tu peux m'appeler Chantal, cela s'ajoutera à notre petit secret.
- Et bien, à plus tard Chantal.

Edouard passe derrière la boutique et monte l'escalier. Il n'y a personne au premier. Comme il n'entend rigoureusement aucun bruit, il en déduit que sa logeuse a dû sortir faire des courses. Cela va lui permettre de prendre un bon bain en attendant qu'elle revienne. Edouard laisse ses chaussures dans l'entrée comme on le lui a demandé, pour ne pas abîmer le sol en briques appelées tomettes. Il pose le pot de fleurs sur la table avec les bonbons à la menthe et monte discrètement se déshabiller dans sa chambre. Edouard a toujours été discret, ses huit années de pension chez les Frères des Ecoles Chrétiennes lui ont appris à ne jamais trop se faire remarquer, ni en mal, ni en bien. Sa tranquillité était à ce pris.

Il ne lui faut que quelques secondes pour se mettre en tenue d'Adam et se retrouver devant la porte de la salle de bains qui est mal fermée. Edouard est comme d'habitude dans ses pensées. La maison pourrait s'écrouler qu'il mettrait un certain temps à s'en apercevoir. Il ouvre tranquillement la porte, fait un pas ou deux dans la pièce... et reste figé. Béatrice est là, elle s'est assoupie dans la baignoire et ne l'a pas entendu entrer.

••• Le scénario imprévu •••

Ce scénario Edouard ne l'avait pas du tout prévu, même pas entrevu. Béatrice est là, devant ses yeux, entièrement nue, encore plus désirable qu'il ne l'avait imaginée. Elle ne s'est pas encore lavée, l'eau est transparente. Edouard n'ose plus bouger, il n'ose même plus respirer. Les secondes qui s'écoulent semblent une éternité. Il faut qu'il quitte discrètement la pièce, sans faire de bruit pour ne pas la réveiller, après il improvisera. Il marche à reculons, se cogne dans la porte et tout bêtement pousse un petit cri, pas très fort, mais trop fort quand même. Béatrice se redresse en sursaut :

- Edouard ! ... mais que fais-tu ici ?
- Je... j'étais monté prendre un bain et... je ne savais pas que vous étiez ici.
- Tu... tu t'es fait mal dans la porte ?
- Oui... Non... je ne sais pas.

Edouard n'arrive pas à détourner ses yeux du corps de Béatrice qui, l'effet de surprise passé, est beaucoup plus détendue. Elle lui reparle avec sa voix habituelle, maternelle et très douce.

- Mon petit Edouard, je ne pensais pas que je te mettrais dans cet état là.
- Mais Béatrice, je vous l'ai dit je... je ne me suis pas fait mal.
- Mon grand nigaud, ce n'est pas de cet état là dont je te parlais, mais de celui qui montre tes sentiments. Baisse la tête et tu verras.

Edouard comme un zombie baisse la tête et découvre qu'il est dans un état d'excitation qui ne prête à aucune confusion. Son membre est dans un garde-à-vous sans faiblesse, presque douloureux. Il ne sait plus quoi répondre, ni où poser ses yeux.

- Mon petit Edouard, c'est plutôt flatteur de voir qu'une boulangère, mère d'une fille de ton âge, te fait autant d'effet.
- C'est par ce que vous... vous êtes...
- Arrête de bégayer et dis-moi donc ce que je suis.

Edouard reprend son souffle et dit :

- Oui, vous êtes belle...
- C'est très gentil de me faire ce compliment.
- ... et en plus je vous trouve très... très désirable... Oh ! Non, pardon, très séduisante.
- Donne-moi donc mon peignoir, que je puisse sortir de l'eau.

Béatrice se lève, se saisit du peignoir que lui tend Edouard, l'enfile, le ferme complètement en serrant sa ceinture et sort de l'eau :

- Décontracte-toi, Edouard, et frotte-moi fort le dos pour me réchauffer, ce serait dommage que j'attrape froid. Mais n'abuse pas de la situation, une femme c'est fragile et ça se respecte.
- Mais je vous respecte, Béatrice.
- Pour l'instant j'ai l'impression que tu t'es surtout rincé l'œil et que tu as beaucoup de choses à te faire pardonner.
- Alors, je vous demande pardon, c'était difficile de ne pas vous regarder...
- Pardon pour quoi ? Parce que tu m'as vu toute nue ? Non, ce n'est pas nécessaire. Je ne suis quand même pas la première femme que tu as vue dans cette tenue là ?
- Toute nue, non ! Endormie dans un bain, oui !

Béatrice se tourne vers Edouard, le prend par les épaules et l'embrasse sur la joue :

- Remets-toi de tes émotions, tu peux prendre un bain ou une douche, je vais continuer de m'habiller dans ma chambre.
- Excusez-moi pour tout, Béatrice.
- Ce n'est rien, descend dès que tu auras terminé, nous mangerons tôt. Le matin je me lève aux aurores, il faut que je sois dans la boulangerie avant 7 heures.

Edouard ne sait pas très exactement sur quel pied danser. Béatrice a pris l'incident du bon côté, mais de là à la séduire, il y a un pas qui semble important. Edouard prend son temps pour se laver, mettre des vêtements propres et descendre dans la pièce de séjour. Béatrice a déjà mis le couvert et les hors-d'œuvre sont présents sur la table.

- Alors mon petit Edouard, une bonne douche c'est idéal pour se remettre de ses petites émotions.
- Tout à fait.
- Pourquoi as-tu ramené ce pot de fleurs ?
- Tout simplement pour remercier la belle femme qui est en face de moi de sa gentillesse et de son accueil.
- Mon petit Edouard, merci pour les fleurs et pour le compliment. C'est toujours agréable de savoir qu'un jeune homme vous trouve gentille, belle et accueillante. Et les bonbons ?
- Les bonbons, c'est votre associée Chantal qui vous les offre, elle m'a dit que vous étiez une grande gourmande.
- Mes petites rondeurs en sont la confirmation. Je vais te faire une très grosse bise pour te remercier.

Béatrice prend Edouard dans ses bras, le serre très fort et l'embrasse. Il sent sa poitrine généreuse et ferme contre lui. Il aurait envie de l'embrasser, de réfugier sa tête entre ses deux seins, mais ce n'est pas le moment. Pour la deuxième fois il lui est difficile de cacher son émotion physique. Béatrice s'en aperçoit, mais fait comme si de rien n'était. Le ton de sa voix, toujours très maternel ne change pas. Comme pour le repas de midi, c'est elle qui parle. Edouard la trouve de plus en plus attirante mais ne veut pas lui dire directement. Pour la séduire il faut lui parler, pour lui parler il faut être à côté d'elle :

- Béatrice, si cela peut vous aider et vous faire plaisir, je descendrai avec vous à la boulangerie demain matin.
- C'est très gentil, mais ce n'est peut être pas la peine de te lever aussi tôt que moi.
- Réveillez-moi, je descendrai avec vous.
- J'ai peur que tu n'aies pas grand chose à faire.
- Ne vous inquiétez pas. Je sais parfaitement tenir une caisse et vendre. J'ai travaillé une fois chez un marchand de légumes et une fois chez un boucher-charcutier.
- Et bien dans ce cas, je vais faire de toi un apprenti-boulanger.

Le reste du repas redevient l'apanage de Béatrice avec son large sourire, son charme et son corps toujours aussi désirable. Le repas terminé, Edouard se lève pour aider Béatrice à desservir la table, lui dit bonsoir et remonte dans sa chambre. Quelques minutes plus tard, après avoir tout rangé, Béatrice remonte à son tour, se dirige vers la salle de bains et passe une très grande robe de nuit en coton, légèrement décolletée et descendant jusqu'au mollet. Elle frappe à la porte d'Edouard :

- Edouard, est-ce que je peux rentrer, je voudrais te remercier encore une fois de ce que tu t'es proposé de faire pour moi demain.
- Bien sûr, entrez, je suis déjà couché.
- C'est vrai qu'en période de pêche, de chasse ou de cueillette, j'ai beaucoup de monde le dimanche matin. Ton aide me sera très utile.

Comme il fait assez chaud, Edouard dort tout nu avec le drap de dessus comme unique protection. Béatrice entre et se penche pour embrasser Edouard en bonne mère de famille. La vue de sa poitrine et de sa peau à travers le tissu déclenche sa troisième très grosse érection qu'il ne peut dissimuler et que cette fois elle ne peut plus ignorer. Après avoir embrassé Edouard, elle lui dit avec un petit air complice :

- Dors bien et à demain matin, mon petit Edouard. Si tu ne peux pas cacher tes émotions chaque fois que je te fais une grosse bise, je serai obligée la prochaine fois de te faire un grand salut à la main de loin.
- Excusez-moi, Béatrice.
- Ne t'excuse pas, mais je te rappelle que je suis une mère de famille et que j'ai une fille de ton âge.

Edouard regarde Béatrice droit dans les yeux et rajoute avec une émotion certaine :

- Et pourtant vous me semblez si jeune et si... si...
- En deux mots tu trouves que je suis une mère de famille encore belle et désirable ?
- Bien sûr, plus que jamais.
- Tu aimerais prendre dans tes bras cette mère de famille pour lui faire un câlin ou la dévorer ?
- Ici ?
- Non ! Pas dans le lit de ma fille. Viens, nous serons mieux dans ma chambre.

••• L'amante •••

Béatrice prend Edouard par la main. Il repense à tout ce qui vient de se passer depuis l'épisode de la salle de bains, il ne se savait pas aussi émotif dans de telles circonstances. En entrant dans la chambre il aperçoit un lit plutôt haut qui fait face à une belle armoire à glace. Béatrice enlève le dessus de lit d'un grand geste et retire délicatement sa robe de nuit qu'elle dépose sur une chaise :

- Voilà, je suis à toi, je veux être la plus désirable des mères de famille pour toi.

Après quelques secondes d'hésitation, Béatrice se reprend :

- Non ! Pour toi je n'ai pas envie d'être une mère de famille, je veux simplement être la plus désirable des femmes.

Béatrice prend avec une grande douceur la tête d'Edouard dans ses mains et lui déclare avec un petit sourire malicieux :

- Tu as envie de m'embrasser ?
- Bien sûr.
- Alors qu'attends-tu pour le faire, c'est le moment ? Pour le reste, prends tout ton temps, nous avons toute la nuit devant nous.
- Me donnez-vous quelques secondes ?
- Bien sûr.

Edouard quitte Béatrice avant de l'embrasser et descend quatre à quatre l'escalier qui conduit à la salle à manger et à la cuisine. Quelques secondes plus tard, il est de retour avec deux verres de rosé bien frais à la main. Béatrice est sur le lit, allongée sur le côté.

- Béatrice, je bois à votre beauté, à votre charme et à notre nuit.
- Et moi, mon petit Edouard, je bois tout simplement à ta fraîcheur et à toi. Savoir que l'on est désiré dès le premier instant par un jeune et charmant garçon est le plus beau cadeau que l'on puisse faire à une femme.

Les deux verres bus, Edouard les pose sur la table de nuit et s'allonge sur le lit face à Béatrice. Il pose sa main sur le creux de ses reins, sa peau lui paraît très douce. Il peut commencer à lui faire de longues caresses de ses épaules à ses cuisses.

- Serre-moi très fort comme tu semblais tant le désirer, lui suggère Béatrice avec une voix pleine de désir. Je veux sentir tout ton corps contre moi.

Edouard enserre l'objet de son désir dans ses bras. Il peut maintenant caresser tout son dos, ses fesses et ses cuisses. Chacune de ses caresses fait résonner le corps de Béatrice.

- J'adore tout votre corps, j'aime vos frissons quand je vous caresse, chuchote Edouard à l'oreille de Béatrice.
- Si tu étais une femme, je te dirais que tu as une main de fée.
- C'est simplement la main d'un jeune garçon qui veut vous donner beaucoup de plaisir.
- Et je sens que tu vas vite y parvenir.
- Tournez-vous sur le ventre, j'ai une petite gâterie à vous faire.

Béatrice se tourne sur le ventre et écarte très légèrement ses cuisses. Ses deux globes fessiers sont magnifiquement mis en évidence. D'une main ferme Edouard les caresse, puis il descend lentement vers les zones plus intimes. Elles sont déjà très humides, Edouard est aux anges. Il s'adresse à Béatrice sur un ton un peu coquin :

- J'ai envie de te parler et de te dire « tu » pendant que je découvre ton corps.
- Oui, mon petit Edouard, fais ce que tu veux, tu peux même m'appeler Béa.
- Et avoir des mots coquins avec toi ?
- Oui, mais pas vulgaires et quand tu me caresses.
- Dis-moi d'abord, ma belle Béa, est-ce que ton minou est souvent aussi humide que maintenant.
- Trop rarement, mon petit Edouard chéri. Tu es un amour de m'appeler ma belle Béa.

Edouard passe une main sous Béatrice pour se saisir de cette poitrine qui l'a tant fait fantasmer. Avec l'autre main il caresse délicatement ses fesses et son entrecuisse. Chaque fois que sa main effleure son clitoris, tout le corps de Béatrice est saisi de petits frissons :

- Tu fais souvent l'amour, ma belle Béa ?
- Pas assez, je n'ai plus de compagnon.
- Et le plaisir ne te manque pas ?
- Si beaucoup.
- Tu te caresses quelques fois ?
- Pourquoi poses-tu cette question ?
- Par ce que je trouve très excitant quand une femme se caresse.
- Et bien, je le fais quelques fois.
- Et tu jouis fort ?
- Beaucoup moins fort et beaucoup moins longtemps qu'avec un homme.
- Ma belle Béa, j'ai envie de mettre mes doigts dans ta grotte d'amour, tu crois qu'elle est prête à les recevoir ?
- Tu devrais le sentir, elle est très impatiente.

Edouard fait tournoyer lentement ses doigts à l'entrée de la grotte d'amour de sa « belle Béa », puis en fait rentrer très facilement un premier, un deuxième, puis un troisième et enfin le quatrième. Béatrice écarte un peu plus ses cuisses. Elle commence à être dans un état second :

- Ma belle Béa, si tu veux que je caresse ton clitoris avec mon pouce, demande le moi, sinon il faudra que tu patientes. J'ai la moitié de ma main bien au chaud dans la partie la plus intime de ton ventre, je peux attendre.
- Edouard chéri, tu es un monstre... mais ne me fais pas trop attendre.

Edouard commence à masser doucement le bouton d'amour de sa « belle Béa » avec son pouce. Les conséquences sur tout son corps se font sentir rapidement. Son bas-ventre, ses fesses, ses cuisses se contractent de plus en plus fort. Sa grotte d'amour se transforme en fontaine de plaisir et de douceur. Sa respiration se fait plus rapide, mais surtout plus saccadée. D'une petite voix suppliante, elle trouve la force de balbutier :

- N'arrête pas, Edouard chéri... surtout n'arrête pas.

Puis vient enfin la délivrance tant attendue. Béatrice retient d'abord un premier cri, elle ne veut pas qu'on l'entende, mais elle se laisse aller tout de suite après avec un râle assez long mais discret, elle vient de jouir.

- Mon petit Edouard, tu es un amant merveilleux.
- C'est toi qui es vraiment merveilleuse quand tu jouis.
- Et ton plaisir à toi ?
- Ma belle Béa, la nuit est à peine entamée.

Béatrice se retourne sur le côté, prend le sexe de son jeune amant bien en main et commence à le masser délicatement. Edouard la regarde en caressant ses seins avec fermeté.

- J'ai envie de te faire jouir maintenant, mon petit Edouard.
- Tu serais prête à satisfaire mes fantasmes les plus coquins pour me donner du plaisir ?
- Certains, oui ! D'autres, non !
- Donne-moi des idées pour le oui.
- Tu veux que je vienne sur toi pour t'aimer ?
- Plus tard.
- Tu veux m'aimer dans une position particulière ?
- Non.
- Tu veux que je te donne du plaisir avec ma poitrine.
- Pas tout de suite.
- Tu veux que je te donne du plaisir avec ma langue.
- Non plus.

Béatrice regarde Edouard droit dans les yeux avec un sourire complice alors qu'il caresse ses fesses avec fermeté :

- Mes fesses te plaisent ?
- Tu t'en doutes, ma belle Béa.
- Et tu veux que ce soient elles qui te donnent du plaisir ?
- Je crois que tu devines ma réponse.
- Je te dirais oui si tu me promets d'être très doux avec moi. Une femme est très fragile de ce côté-là.
- Je te promets que tu n'auras pas mal et que je te pénétrerai tout en douceur.
- Tu veux que je me remette sur le ventre ou tu préfères sur le côté ?
- Ni l'un, ni l'autre, ma belle Béa. J'aimerais que tu sois à genoux par terre, sur le côté du lit, les cuisses bien serrées, avec ton ventre et le haut de ton corps allongés sur le lit.
- Tes désirs sont des ordres, mon petit Edouard.
- Dans cette position, tu seras complètement offerte, je pourrai prendre tes deux seins bien en main et en plus je verrai mon sexe aller et venir dans tes fesses ce que je trouve super excitant. Quant à toi, tu pourras voir tout ce que je fais subir à ton corps dans la glace de ton armoire.
- Tu sais que tu es presque pervers.
- Non, ma belle Béa, original tout au plus.
- Original, mais sacrément coquin... Il est loin, mon jeune Edouard bégayant dans la salle de bains en me voyant toute nue dans mon bain.
- Oui, c'est ce qu'on appelle reprendre du poil de la bête, et nous avons toute la nuit pour nous.

Edouard se lève et se dirige vers la salle de bains. Béatrice l'entend ouvrir la porte et lui demande :

- Tu cherches quelque chose, mon petit Edouard ?
- Oui, de la crème.
- Il y en a une boîte ronde sur la petite table près du lavabo.
- C'est bon, je la vois.

Edouard rentre dans la chambre et s'assoit sur le lit à côté de Béatrice qui est déjà à genoux dans la position demandée. Il enduit son majeur avec la crème et le fait glisser doucement entre les fesses de Béatrice en passant sans s'arrêter sur sa petite rondelle :

- Comment ça va, ma belle Béa.
- Très bien, tu es très doux.
- Est-ce que je peux te faire un compliment un peu grossier ?
- Dis toujours.
- J'adore ton cul, il est magnifique et je suis content de pouvoir l'honorer.
- C'est plutôt gentil comme compliment. J'ai connu pire.

Edouard commence à faire de petits cercles autour et sur la rondelle de Béatrice. Ses fesses sont parcourues par de petits tremblements. Il appuie un peu, mais sans forcer, son doigt commence à rentrer. Béatrice ne veut pas rester passive. Elle écarte un peu ses cuisses pour que le doigt puisse rentrer plus facilement et plus profondément.

- Si je te fais mal, dis-le moi immédiatement, ma belle Béa.
- Tu ne me fais pas mal, au contraire c'est même très agréable.

Béatrice joue en rythme avec le doigt d'Edouard. Quand il rentre, elle s'ouvre au maximum, quand il sort, elle essaye de le retenir.

- Je vais mettre un deuxième doigt, ma belle Béa.

Edouard fait de grands cercles avec ses doigts. Béatrice est complètement détendue. Elle fait entièrement confiance à son jeune amant, elle va pouvoir accueillir son sexe jusqu'au plus profond de son corps. Edouard prend la main de Béatrice et la pose sur son membre qui est d'une rigidité sans faille :

- Penses-tu qu'il est prêt à t'honorer.
- Je l'espère, moi je suis prête, mon petit Edouard chéri.

Edouard se met à genoux et se positionne entre les fesses de Béatrice qui se contractent un petit peu. Il appuie sur la petite rondelle qui n'a pas eu le temps de se refermer, rien ne peut empêcher sa progression. Béatrice sent ce sexe bien ferme qui la pénètre en douceur au plus profond d'elle-même. Elle est tellement heureuse pour son jeune amant qui commence à faire lentement de grands allers-retours, très profonds, sans forcer.

- Comment te sens-tu, ma belle Béa ?
- Prends tout ton temps, j'aimerais que tu restes en moi le plus longtemps possible.
- Regarde-toi dans la glace et caresse-toi, je veux qu'on ait notre plaisir ensemble.

Béatrice met sa main droite sous son bas-ventre et commence à faire rouler son clitoris entre deux doigts. C'est ce qu'elle préfère. Edouard remarque la dextérité de son amante à se donner du plaisir. Cela l'excite au plus haut point. Il sent qu'il peut faire comme avec son ancienne volleyeuse d'Allemagne de l'Est, faire des va-et-vient de plus en plus grands et de plus en plus violents. A chaque mouvement, comme il aimait le faire auparavant, il sort des fesses de Béatrice puis la pénètre à nouveau. Elle ne sent rien, son excitation est trop forte. Ses seins deviennent durs, ses fesses se crispent de plus en plus, son corps tout entier se raidit. Elle commence à râler. Elle ne va plus tenir très longtemps, et Edouard non plus. Soudain, son corps ne se maîtrise plus, elle ne sent plus son sexe, il ne fait que couler. Elle ne peut retenir un premier « n'arrête pas », pas très fort, suivi d'un deuxième beaucoup plus fort. Et puis tant pis si on l'entend. Edouard attendait ce moment, il peut s'abandonner. Avec ses mains il écarte au maximum les fesses de Béatrice, pour la pénétrer encore plus profond, au plus chaud de son corps et y délivrer tout son plaisir, là où il aime tellement le déposer. A l'instant précis où Béatrice ressent les tremblements de son amant et le plaisir qu'il lui inocule par grands jets dans son ventre, un spasme la parcourt, profond, puissant : elle vient de jouir en même temps que lui.

Edouard attend quelques instant puis se lève. Béatrice reste un moment de plus dans la même position, elle veut prolonger ce moment de folie qu'elle vient de vivre, « c'est vraiment beaucoup trop court » pense-t-elle. Edouard la regarde, elle lui paraît encore plus belle et plus désirable après avoir offert son corps. Comme tout à une fin Béatrice se lève, prend son jeune amant dans ses bras, l'embrasse dans le cou et lui dit avec le sourire d'une femme dans la plénitude de ses moyens :

- Tu m'as comblé, mon petit Edouard.
- Je te retourne le compliment, ma belle Béa.
- Tous ces efforts m'ont redonné faim. On va se rafraîchir avec une petite douchette et après on pourra manger un gâteau ou deux.
- Ca nous redonnera des forces pour tout à l'heure.

Béatrice et Edouard se dirigent ensemble vers la salle de bains :

- Edouard, attends quelques instants dans la chambre, je prends la salle de bains en premier, tu prendras ta douchette pendant que je rassemblerai quelques bonnes pâtisseries.

Edouard se rallonge sur le lit très satisfait. Béatrice est exactement le genre de femme qu'il lui fallait. Dimitri lui avait dit qu'il serait bichonné, il le sera encore plus. Il a une amante dès le premier jour qui fait l'amour avec passion. Que demander de plus. Son esprit est soudain réveillé par la voix de Béatrice qui sort de la salle de bains :

- A ton tour, mon petit Edouard, la douche est libre.

Edouard prend tout son temps pour se doucher, il aime quand l'eau chaude coule en abondance, c'est particulièrement relaxant. Béatrice lui a préparé un grand peignoir et des chaussons, comme il fait chaud il n'a besoin de rien d'autre. Quand il descend dans la salle à manger, les gâteaux, les tartes et une glace à la vanille sont servis. Béatrice l'accueille avec un verre de rosé bien frais :

- Nous pouvons encore trinquer ensemble.
- Bien sûr, « Tchin » à ta santé, ma belle Béa.
- « Tchin » à ta santé aussi.
.
Edouard se rapproche de Béatrice, passe sa main sous son peignoir et caresse délicatement ses cuisses, puis ses fesses :

- Reste au moins sage le temps de manger nos douceurs, mon petit Edouard.
- Ma belle Béa, excuse par avance mes propos irrespectueux, mais avec le cul que tu as, je vais avoir beaucoup de mal à rester en place.
- Tu n'en es pas encore lassé depuis tout à l'heure.
- Ce genre de chose ne me lasse jamais, pas plus que ta poitrine.

Edouard ouvre le peignoir de Béatrice et dépose un gros baiser sur chacun de ses seins :

- Arrête Edouard, il faut savoir faire une pause, nous reprendrons notre câlin après les gâteaux.
- C'est promis ma grande gourmande mais à une condition, que tu ne refermes pas ton peignoir. Je veux continuer à voir tes seins, ton ventre et à deviner ton petit minou.

La fin de la collation peut se passer de manière plus calme. Edouard parle de la journée de dimanche, de l'invitation à dîner chez Monsieur Dimitri Dumarez à laquelle Béatrice ne se rendra pas, car elle se lève trop tôt. Il lui confie sa déception de travailler sous le contrôle de Mademoiselle Parson qui lui semble une gardienne de prison. Pour Béatrice, cette femme qui est le numéro trois de l'usine se donne un air sévère et autoritaire, mais est beaucoup plus humaine en réalité. En fait, c'est une façade, tout du moins en partie. Diriger des femmes n'est pas une tâche facile. Dimitri ne tolérerait pas qu'elle soit injuste avec ses ouvrières. A ce propos, Béatrice annonce à Edouard sur un ton particulièrement réjoui, presque en riant :

- Mon petit Edouard, je vais te confier un vrai faux secret. Le bruit court à Aubenas que si Dimitri avait reçu autant de coups de bâtons qu'il n'a eu de cesse de caresser la poitrine de certaines de ses employées, il serait mort sous les coups depuis fort longtemps.
- J'avais bien compris que c'était un grand cavaleur.
- J'ai un conseil de femme à te donner : dans l'usine ne réponds à aucune proposition pendant les heures de travail. Garde aussi une façade un peu austère, tu t'en porteras mieux. Pour certaines femmes, séduire un ami du patron, surtout quand il est jeune, est un jeu.
- Monsieur Dumarez m'a fait la même recommandation, de toute manière les bobineuses sont sensiblement plus âgées que moi.
- Tout comme moi, mon petit Edouard.
- Non ! Tu as le corps et l'esprit d'une femme de trente ans, et depuis quelques heures je peux en parler en toute connaissance de cause.
- Pour mon corps, je veux bien, je constate que tu en apprécies particulièrement certaines parties. Pour l'esprit, on ne se connaît pas encore assez, on verra à la fin du séjour. Mais sache que j'apprécie beaucoup tes compliments. Passé le moment de trouble quand tu m'as vu toute nue dans ma baignoire, je trouve que tu sais très bien t'y prendre avec les femmes de... trente ans et plus.
- Pour trois raisons principales : des parents âgés qui m'ont eu très tard, huit années de pension chez les Frères, une initiation très particulière à l'amour à l'âge de quinze ans par une mère de famille infatigable et insatiable. A cela, il faut ajouter que je te trouve très belle et en plus, très femme.

Béatrice se lève et se dirige vers la cuisine pour chercher un supplément de glace. De retour elle relance la discussion :

- Pour en revenir à nous deux, il n'est pas dans mes intentions de t'empêcher de sortir le soir. Si tu ne viens pas dîner un soir préviens-moi un peu à l'avance, que je ne prépare pas le dîner pour rien. N'oublie pas que je suis toujours officiellement ta logeuse et que tous tes frais sont pris en charge par Dimitri. Si tu t'absentes pour une nuit ou plus, dis-le moi aussi à l'avance. A mon âge on n'a plus réellement le droit d'être jalouse, il faut savoir composer et faire preuve de souplesse. C'est difficile d'empêcher un jeune garçon de papillonner avec des filles de son âge. Mais n'en profite pas pour me laisser tomber comme une vieille chaussette.
- C'est la moindre des politesses et ce n'est pas mon style.
- Une dernière chose, à propos des compliments. Ne m'en fais pas si tu ne le penses pas. Je suis une femme très franche, très honnête, mais malheureusement très sensible.
- Sur tous ces points, tu as ma parole. Mon père m'a toujours dit qu'on pouvait jouer avec le corps d'une femme, mais jamais avec ses sentiments.
- Sur ce point, ton père a complètement raison.

••• La première nuit •••

Béatrice et Edouard remontent dans la chambre et se débarrassent de leurs peignoirs. Béatrice se glisse dans le lit et lui demande de le rejoindre. En réponse, il arrache le drap qui la recouvre et lui dit :

- Je veux te regarder toute nue sur le lit avant de te faire un cadeau.
- Depuis tout à l'heure, tu ne m'as pas assez détaillé ?
- Non, je ne suis pas encore rassasié.
- C'est déjà un gentil cadeau de me dire ça, mon petit Edouard.
- Ce n'est pas encore le cadeau que je veux te faire, par contre, je vais avoir besoin d'un foulard.
- Tu veux m'attacher ?
- Non, simplement te bander les yeux, si tu veux bien te laisser faire.
- Il y en a plusieurs dans mon armoire.
- Ne t'inquiètes pas, il ne m'en faut qu'un seul.

Edouard prend un foulard dans l'armoire et avec beaucoup de délicatesse bande les yeux de Béatrice qui est allongée sur le dos, un gros coussin sous la tête :

- Replie tes jambes vers toi et écarte-les.
- Tu veux m'observer en détail sans que je puisse te voir ?
- Je ne te répondrai pas. Caresse fermement tes seins avec tes mains.
- Edouard, tu m'inquiètes.
- Pince le bout de tes seins, et ne dis plus rien, j'adore quand une femme martyrise un peu sa poitrine.

Pendant que Béatrice s'exécute, Edouard se met au pied du lit et glisse sa tête entre les cuisses de Béatrice qui n'a pas pu le voir venir :

- Edouard que fais-tu ?
- Je prépare mon cadeau, reste silencieuse.

Les parties intimes de Béatrice sont grandes ouvertes et s'offrent à la langue d'Edouard qui peut tout explorer, ses lèvres, son clitoris et sa grotte d'amour. Béatrice serre un peu ses cuisses contre la tête d'Edouard, mais pas trop fort pour ne pas lui faire mal. Elle ne parvient pas à cacher les petits tremblements qui parcourent son corps. Elle coule de plus en plus et Edouard boit presque goulûment son plaisir naissant. Elle a envie de râler, mais elle se retient. Quand Edouard sent que ses contractions sont trop fortes, il arrête les caresses avec sa langue de longues secondes, trop longues pour Béatrice, puis pour relancer son désir, il aspire son clitoris avec sa bouche et le pince avec ses lèvres. La sensation devient alors trop forte et Béatrice commence à soupirer, puis se ravise. Au bout d'un certain temps, beaucoup trop tôt pour Béatrice, sa grotte d'amour se transforme en fontaine abondante et onctueuse. Edouard s'en abreuve. La vague de plaisir n'est plus loin, Béatrice ne peut plus la retarder, mais le veut-elle vraiment ? Edouard sent les fesses de sa nouvelle amante se contracter à la folie, c'est le début d'un déchaînement de plaisirs qu'elle ne maîtrise pas. Ses râles se transforment en cris, elle aspire à une jouissance démesurée, la plus forte qu'elle n'ait jamais connue. Elle arrive avec violence, puis la passion s'apaise, les contractions de son corps se font plus faibles, et le calme revient. Edouard s'allonge à côté de Béatrice et lui enlève son bandeau :

- Voilà le cadeau que je voulais te faire, ma belle Béa.
- Tu m'as fait crier, mon corps est trempé, tu es un démon de me donner autant de plaisir.
- Ne crains rien, la boulangerie est fermée depuis longtemps, personne ne peut nous entendre.
- En tout cas merci pour ton beau cadeau. J'ai l'impression que certaines femmes t'ont inculqué le raffinement en amour.
- Principalement une, et je t'en ferai profiter.
- Une jeune ou une vieille ?
- Une femme mariée qui avait beaucoup lu sur le sujet et qui a fait avec moi ce qu'elle n'a jamais osé faire avec son mari beaucoup plus âgé qu'elle, je t'en avais dit deux mots tout à l'heure à table.
- Et bien ça promet. A mon tour de te faire un cadeau.

Béatrice s'allonge en travers et commence à lécher le sexe de son amant avec sa langue, goulûment, comme une sucette :

- Remonte tes jambes vers moi, ma belle Béa, je veux pouvoir caresser tes cuisses et tes fesses pendant que tu t'occupes de moi.
- Mais sois gentil, ne touche plus à mon minou, il n'en peut plus et il devient douloureux.

Béatrice se repositionne. Avec sa main Edouard peut lui caresser ses deux globes fessiers qu'il affectionne tout particulièrement. Sa peau douce et soyeuse est encore un peu humide. Une conséquence de la vague de plaisir qui vient de la submerger.

Béatrice met l'extrémité du sexe de son amant dans sa bouche. Elle l'aspire, le caresse avec ses lèvres et sa langue, et le mordille un peu avec ses dents. La manière dont Edouard lui caresse ses fesses et ses cuisses la renseigne sur la montée de son plaisir. Elle sait qu'elle peut encore prendre son temps. Le corps de son amant est toujours parfaitement détendu. Puis soudain, le temps passant, quand la main d'Edouard ne caresse plus, mais commence à serrer et à pincer, quand son souffle se fait plus rapide, quand les premières gouttes de plaisir apparaissent, elle sait que le moment fatidique arrive inexorablement. Puis c'est l'explosion, les longs jets qui arrivent sur la langue et dans la bouche. Elle ne s'est pas retirée pour ne pas rompre la moindre partie de ce plaisir tant attendu par son amant. Il lui en avait tant donné quelques instants auparavant.

- C'est à mon tour de te remercier, ma belle Béa. Mais tu sais, tu pouvais te retirer.
- Je pense que tu préfères que je ne me retire pas. Tu dois aimer quand ton sexe reste dans un univers chaud et onctueux pour délivrer tranquillement tout son plaisir.
- C'est vrai que c'est tellement plus agréable.
- Nous allons faire un gros dodo dans les bras l'un de l'autre maintenant, demain je dois me lever à six heures pour la boulangerie.
- Rappelle-toi, je me lèverai avec toi pour te donner un coup de main et si l'occasion se présente, j'en profiterai pour draguer tes clientes si elles sont bien balancées.
- Essaye donc.
- Serais-tu jalouse si je caressais délicatement devant toi une belle paire de fesses bien rondes.
- Oui, et ce serait mes fesses ou les siennes, pas les deux.
- Mais tu m'avais dit tout à l'heure qu'il était difficile d'empêcher un jeune garçon de papillonner avec des filles.
- Oui, mais avec des filles du même âge que toi. Ne l'oublie pas, du même âge que toi... et je ne t'ai pas dit que je voulais tenir la chandelle.

Edouard donne une petite claque sur les fesses de Béatrice et poursuit :

- Si je caressais une femme devant toi, quel que soit son âge, je suis certain que tu serais excitée comme une folle et que ton joli minou serait transformé en fontaine d'abondance.
- Ne prends pas tes désirs pour la réalité, mon petit Edouard adoré et en attendant, dormons bien.
- A demain, ma Béa l'exclusive.

Edouard dort sur le dos, Béatrice dort contre lui sur le ventre la tête sur son épaule. C'est la position préférée d'Edouard, il peut sentir la chaleur du corps de son amante, la douceur de ses seins contre son torse et surtout il peut laisser sa main sur ses fesses, son petit péché mignon. Après quelques minutes de silence, Béatrice lui chuchote à l'oreille :

- Au fait, mon petit Edouard, as-tu remarqué quelque chose de particulier dans ce qui s'est passé entre nous ?
- Non, mais je suis curieux de l'apprendre.
- Tu ne m'as pas encore embrassée et malgré tout le plaisir que tu m'as donné, nous n'avons pas encore véritablement fait l'amour ensemble.
- Tiens, c'est vrai ! Mais nous avons encore cinq semaines, ma belle Béa.

Le réveil se met à sonner, comme toujours sans prévenir. Edouard sent le corps brûlant de Béatrice contre lui. Exactement dans la même position que quand ils se sont endormis :

- Ma belle Béa, j'ai envie de commencer notre journée en beauté.
- Que veux-tu dire ?
- J'aimerais venir sur toi pour te faire l'amour.
- Ne le demande pas, fais-le, pour moi ce sera le plus beau des réveils.

Edouard met son amante sur le dos. Il a envie de l'embrasser sur tout son corps pour la préparer, pour que son plaisir soit encore plus fort tout à l'heure. Béatrice le coupe un peu dans sa préparation et lui dit :

- Toute la nuit j'ai eu envie de faire l'amour avec toi, mais je ne voulais pas te réveiller. Tu étais comme un petit enfant quand tu dormais. Je suis déjà prête, pénètre-moi, je veux te sentir au plus profond de moi.

Le corps de Béatrice est prêt, impatient, Edouard peut en prendre possession.

- Ma belle Béa, je suis si bien dans ton ventre, bien au chaud, ta chatte est si onctueuse.
- C'est la première fois que tu emploies ce mot avec moi.
- Cela t'embête ?
- Non ! J'aime ce mot. Il est à la fois coquin, provocant et très féminin.

Les deux corps sont enlacés, Béatrice caresse la tête de son amant avec une infinie douceur. Pour elle le temps semble s'arrêter, pour Edouard aussi. Ce n'est plus un amour passion comme hier soir, mais un amour tendresse où chacun va puiser son propre plaisir dans le plaisir de l'autre. Béatrice sent que le plaisir de son amant va venir, elle veut le précéder de quelques secondes pour qu'il puisse la contempler pendant son orgasme, cet orgasme qu'elle veut lui offrir :

- Mon chéri, je suis toute à toi, rejoins-moi vite.

A cet instant précis, Edouard sait qu'il peut rejoindre sa « belle Béa », leur plaisir est partagé. Après des moments d'une telle intensité, c'est dur de se lever, mais la boulangerie n'attend pas. Une douchette vite prise, un petit-déjeuner que Béatrice n'a plus le temps de préparer, et il faut déjà descendre.

- Béatrice, je vais préparer le café, le beurre et la confiture et nous prendrons notre petit-déjeuner en bas dans la boulangerie.
- Mon petit Edouard, si tu veux faire un amour câlin avec moi le matin, il faut faire sonner le réveil une heure plus tôt, sinon il faut que ce soit beaucoup plus vite fait, tout en restant bien fait.
- C'est noté, nous agirons en conséquence.

••• La boulangerie •••

Edouard descend le plateau petit-déjeuner. Il connaît bien l'ambiance des marchands de légumes, il va découvrir celle de la boulangerie. Pour accélérer le service, il propose de tenir la caisse. Béatrice accepte avec plaisir, la tâche lui en est grandement facilitée. La matinée se passe très vite, il n'y a aucun temps mort. Edouard est impressionné par le nombre de jeunes et de moins jeunes qui viennent acheter des bonbons et des confiseries de toutes sortes. Béatrice est toujours souriante, elle connaît tous ses clients. Le nombre de petits potins racontés sur les uns et sur les autres est impressionnant. Edouard est un peu jaloux quand un homme plus âgé qu'elle la baratine un peu trop. C'est vrai que les hommes de vingt à quarante ans sont peu nombreux. Ils sont allés dans les grandes villes industrielles de la vallée du Rhône. L'heure de la fin du service arrive, Béatrice est fatiguée, cela fait six heures qu'elle est debout sans s'asseoir :

- Tu peux monter, mon petit Edouard, je fais ma caisse et je te rejoins.
- Ce n'est pas la peine, ma belle Béa, c'est déjà fait, j'ai tout inscrit sur cette feuille.
- Tu es un amour, avoir un caissier, cela facilite beaucoup la tâche.
- Je ne fais pas que la caisse de la belle boulangère, je lui fais aussi l'amour, ne l'oublie pas.
- Edouard, arrête de dire des stupidités.

Béatrice et Edouard remonte à l'appartement :

- Assieds-toi, Edouard, on va prendre un apéritif pour se reposer un petit peu.
- Bonne idée, cela nous fera du bien.
- Après, nous descendrons jeter tout ce qui ne se conserve pas.
- Cela en fait beaucoup ?
- Essentiellement la pâtisserie. Le pain, je le fais griller pour en faire des croûtons pour la soupe à l'oignon doux.

Béatrice se lève pour chercher le whisky et des glaçons. Elle pose le tout sur la table et s'effondre dans un fauteuil.

- Je suis dans cet état par ta faute, Edouard.
- Tu as enlevé le diminutif « petit » ?
- Oui, parce que je suis fatiguée, je n'ai pas assez dormi cette nuit.
- Prends ton whisky et montons nous allonger dans ta chambre pour faire une petite sieste.
- Mon lit n'est pas fait.
- Cela n'a aucune importance.

Béatrice et Edouard montent à l'étage supérieur, verre, bouteille et glaçons à la main. Edouard passe prendre son gros coussin dans la chambre qui aurait du être la sienne, puis rejoint Béatrice dans la sienne. Elle est déjà allongée toute habillée sur le lit, le grand coussin dans son dos et le verre de whisky posé sur sa table de nuit. Edouard la regarde, lui sourit, se déshabille et s'allonge à côté d'elle. Il lève son verre et lui dit :

- A ta santé, Béatrice.
- Je ne suis plus ta belle Béa.
- Tu vas le redevenir dans peu de temps.

Edouard fait le tour du lit, s'approche de Béatrice et lui dépose un gros bisou sur les lèvres. Béatrice essaye de transformer ce bisou en baiser, mais Edouard s'éclipse discrètement.

- Je ne peux quand même pas t'embrasser quand je suis dans la plus simple expression et toi encore tout habillée.
- Je veux bien me déshabiller, mais il faut que tu me promettes de rester sage, je suis épuisée mon petit Edouard, je n'aurai même pas la force de manger.
- Je te le promets sur ta tête, ma future belle Béa.

Béatrice s'assied sur le bord du lit, défait un à un les boutons de son chemisier puis l'enlève.

- Garde tes sous-vêtements, je veux avoir le plaisir de les enlever moi-même.

Béatrice enlève sa jupe, son collant puis regarde Edouard avec un regard doux mais un zest polisson :

- A toi l'honneur pour le reste, mon petit Edouard.
- Je vais être très coquin, je vais enlever ta petite culotte en premier.
- Avec toi, je n'en suis plus à ça près.

La petite culotte vole dans la pièce, Edouard caresse les cuisses de Béatrice et lui dépose un chaste baiser sur son mont de Vénus, au plus bas de son ventre. Vient ensuite le tour du soutien-gorge :

- Allonge-toi à côté de moi, ma belle Béa, et trinquons à ta santé retrouvée.
- A ta santé aussi, mon Edouard chéri.

Une des cuisses de Béatrice dans une main, le verre dans l'autre main, Edouard déguste lentement son whisky et demande à Béatrice :

- J'ai envie de te poser une question indiscrète.
- Laquelle ?
- Quand tu auras dormi une heure ou deux, comment veux-tu te faire aimer ?
- C'est moi qui vais t'aimer, mon petit Edouard, je viendrai sur toi et tu te laisseras faire.

Edouard est fatigué, mais Béatrice est épuisée. La petite sieste se prolonge pendant près de trois heures. C'est Béatrice qui se réveille en premier. Ce petit somme lui a permis de retrouver toute sa forme. Elle prend dans ses mains le sexe d'Edouard qui est encore un peu endormi et le réveille très vite. Béatrice se met à genoux sur Edouard, guide son sexe à l'entrée de sa chatte avec sa main et le fait rentrer très profondément. Edouard se sent bien, pour lui, c'est un réveil tout en bien-être. Béatrice prend tout en charge, pour une fois c'est elle l'actrice, elle semble apprécier tout particulièrement ce rôle.

- Mon petit Edouard, tu aimes les femmes qui prennent des initiatives ?
- Bien sûr.
- Je trouve ça très agréable de dominer.
- Tu domines souvent les hommes ?
- Non ! C'est plus souvent le contraire.
- Et tu aimes me dominer ?
- Oui ! Pour te donner du plaisir.

Béatrice bouge le bas de son ventre avec des mouvements de plus en plus amples, elle reconnaît l'état d'excitation d'Edouard à la force avec laquelle il caresse ses cuisses. Au moment où elle se met à sentir que le moment ultime approche et que plus rien ne peut l'arrêter, elle se met à masser son clitoris avec sa main pour synchroniser les deux plaisirs :

- Béatrice, je vais venir.
- Moi aussi, mon petit Edouard chéri.

Béatrice se redresse, son regard est dans le vague. Edouard prend un sein dans sa main et le serre très fort, peut être même trop fort. Les doigts de son autre main prennent sa cuisse en étau et laissent de longues traînées rouges. Béatrice devrait ressentir une douleur vive mais elle est comme anesthésiée par la vague de plaisir qui est sur le point de déferler et de la submerger. Son corps est pris de soubresauts incontrôlés, elle commence à râler de plus en plus fort sans vouloir se modérer. Quand arrive le moment où Edouard lâche par saccades dans son ventre les jets chauds et puissants de son plaisir, Béatrice pousse un grand cri, comme soulagée par cette jouissance qu'elle vient de recevoir. Elle regarde Edouard avec des yeux très doux, presque maternels, puis s'affale sur lui en blottissant sa tête dans son cou.

- Encore une fois merci, mon petit Edouard chéri.
- C'est moi qui te remercie, ma belle Béa, j'ai vraiment trop de plaisir avec toi.

Après le plaisir, les obligations. Ce soir Edouard est invité à dîner chez Monsieur Dimitri Dumarez. A pied, il faut environ trois quarts d'heure pour aller chez lui. C'est un homme ponctuel, il n'aime pas attendre. Il est grand temps pour Edouard de se rhabiller et de prendre congé de Béatrice. Elle ne va pas rester toute seule bien longtemps, trois ou quatre heures tout au plus :

- N'oublie pas tes clés, mon petit Edouard.
- Ne t'inquiète pas et à tout à l'heure.
- Ne te trompe pas de chambre en rentrant.
- Que veux-tu dire ?
- Qu'à partir de maintenant, ma chambre c'est la tienne

A suivre

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Episode suivant : La contrôleuse sans interdit